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Tunis, Théâtre des régions, Le Ballet de l’Opéra de Tunis du Théâtre de l’Opéra a présenté mercredi 26 février 2020 au Théâtre des régions devant un public conquis « les 4 saisons ou le mariage du loup », un spectacle chorégraphié par Emilio Calcagno pour le Ballet de l’Opéra de Tunis et qui a revisité « Les quatre saisons » de Vivaldi. Voici venu la saison des Amours.
Amour d’une scène, d’un état de corps et sa communion avec l’espace chorégraphique… muets hurlements de toutes les peines et joies d’une vie. Sentir son poids. Se répandre.
Réinventer le réel... Le corps de l’artiste qui investit la scène danse avec le temps organique, joue avec la gravité pour rester connecté au réel .
Une réalité qui passe au rythme des quatre saisons…. Titre de cette chorégraphie éclatante dite aussi « Le mariage du loup », « Erss edhib » qui dans le dialecte tunisien renvoie à ces instants de beauté céleste lorsque des rayons de soleil percent un ciel pluvieux qui réfractent et réfléchissent un dégradé de couleurs nommé arc-en-ciel.
On reste sans voix... Une voix éthérée et épurée comme venant de l’ère du temps , traverse les âges et les temps, vient déchirer la violence d’un silence sourd qui régnait sur la scène… pour chanter a capella et se caller sur les notes telle une plume qu’on pose sur un souffle de vent..
Le son du Bendir instrument de musique typiquement tunisien vient s’ajouter à un fond de musique électronique subtilement métissée à la rigueur d’une musique classique, « Les Quatre saisons » de Vivaldi .
Heureuse composition musicale qui traduit ces changements qui se sont opérés au firmament d’une Tunisie qui vit plus ou moins mal sa Révolution. Après la pluie le beau temps. Ainsi va la vie.
Et c’est semble-t-il le message de cette allégorie singulière qui augure d’une révolution esthétique en matière de danse contemporaine sous notre beau ciel méditerranéen.
On aime ces énergies nouvelles qui électrisent la prestigieuse scène de la Cité de la culture et qui empruntent leur bonhomme de chemin à petits pas mais mesurés. Au sens propre et figuré.
On adore ces tableaux où les 13 danseurs se rencontrent dans ce subtil enchevêtrement de corps qui s’attirent, se repoussent et finissent par créer une harmonie dans ce désordre apparent. Les danseurs qui instaurent un chaos organisé se jouent des limites d’une danse exaltée cultivant l’efficacité du mouvement.